Clash Royale - Un duel des plus absurdes

Publié le par Brigand'âge

Il m'était impossible de passer à côté de ce jeu mobile. Je ne m'en lasse pas depuis sa sortie. Quand la voix suave annonce «Direction Nation, prochain train dans 4 minutes», j’entends «Tu as le temps pour une partie, jeune brigand!». Tous les temps morts du quotidien deviennent des petits temps ludiques. A l'approche de notre premier anniversaire entre Clash Royale et moi, je vous explique dans cet article ce qui fait de ce jeu, une très belle réussite.

Messire, un sarrasin dans une chariotte du diable!

Messire, un sarrasin dans une chariotte du diable!

The Clash

Est-il encore nécessaire de le présenter? Petit frère de Clash of Clans (2012), il n'a plus de quoi rougir de son aîné. Selon les dernières études, c'est l'opus de SuperCell le plus téléchargé et le plus lucratif pour l'entreprise finlandaise.

Au moment de la sortie de Clash Royale, en mars 2016, Clash of Clans venait de terminer le mois de janvier à la tête des jeux les plus rentables (4 ans après sa sortie), acquérant du même coup la réputation d’être le jeu mobile le plus rentable. SuperCell était donc un développeur réputé et leur dernière création était attendue avec beaucoup d'exigence. Bingo! Ce jeu est une réussite, et sur le long terme, pas comme l’éphémère buzz Pokemon GO, développé par Niantic (souviens-toi l'été dernier! On marchait seul dans la rue les yeux scotchés à un écran, sans se soucier des gens qui nous entouraient, à la recherche d’un Dracolosse). Je ne vais pas m'étaler sur ce jeu : il avait quelque chose d'innovant, puis les mises à jour ont été frustrantes et il a perdu l'intérêt d'une grande partie de leur communauté, qui est partie vers d'autres cieux. Je m'égare (de Doublonville, du coup).

 

SuperCell avait bien tenté d'autres jeux depuis 2012 : Boom Beach en 2014, le seul à avoir véritablement percé, suivi de deux essais en 2015 qui ont fini par être annulés. C'est donc plus que logique, et plutôt sans risque, que leur nouvelle création s’inspire de l'univers de leur jeu phare : c’est dans les vieux pots qu’en fait les meilleurs conflits durent.

Play to win

Clash Royale est assez simple : on crée un deck de 10 personnages et on affronte en temps réel un adversaire qui est de notre niveau (même nombre de trophées). Le but? Détruire une tour de plus que l'adversaire ou être le premier à détruire la tour du Roi. Vous avez 3 minutes pour y arriver. Sinon c'est la mort subite pendant 1 minute (en défi, tournoi ou match amical, le temps supplémentaire est de 3 minutes). "La réussite d'un jeu réside dans la simplicité de ses règles" Brigand de Brigand, L'art de perdre Volume 1.

Il faut sauver la tour de gauche.

Il faut sauver la tour de gauche.

Smartphone calling

Je l'ai téléchargé vers la mi-mars, j'y ai joué jusqu'à leur première mise à jour avant de faire un break. Je stagnais dans le jeu, je rageais sur le jeu, il était donc devenu pourri à mes yeux.

Puis je suis tombé sur des vidéos de Youtubeurs (BFA et Farsattack que je recommande vivement). J'ai vu les nouvelles cartes disponibles et j'ai replongé un soir de grand froid, après des semaines d’abstinence. (Ceci est un appel à l’aide).

Know your rights

Maintenant que la base du jeu est posée et que je vous ai raconté un peu l'histoire passionnée que j'ai avec Clash Royale, venons-en à ce qui fait le succès et la longévité de ce jeu.

         - Le design. Très travaillé et parfait. Les arènes sont épurées, ce qui permet de bien faire ressortir les personnages qui s'y déplacent. Et ceux-ci sont excellents jusque dans les moindres détails (Sauf les cartes que je n'arrive pas à maitriser, toutes les autres sont belles).

Où est Charlie?

Où est Charlie?

         - La simplicité. Comme je l'expliquais, les règles sont simples, mais la manière de jouer l'est tout autant. Nous avons notre quantité d'élixir (ce qui correspond à des manas/ressources) qui se charge continuellement pour s’arrêter à 10/10 si on ne joue pas nos cartes. Ces cartes de personnages ne peuvent être posées que dans notre camp, dans ¼ du camp de l'adversaire si nous avons fait tomber une tour, dans sa moitié de camp si nous avons déglingué ses deux tours #noobie

     - Le dynamisme. Les parties durent en moyenne 3 minutes. On progresse assez rapidement, que ce soit  pour le classement comme pour le niveau de nos cartes. Il y a actuellement 10 arènes différentes, qui correspondent à un nombre de trophées différent (+1 arène d'entrainement). Et 68 cartes (bientôt 70) réparties en 4 catégories, les communes, les rares, les épiques et les légendaires. Vous l'aurez compris, la probabilité de les récupérer dépend de leur catégorie. 

         - L’évolution. SuperCell discute beaucoup avec la communauté des youtubeurs et des grands joueurs, afin d'avoir leur retour sur le jeu, l'utilisation, la flexibilité, et analyse également les statistiques sur la fréquence d'utilisation des cartes, afin de les rendre les plus équitables possible.

Lost in the supermarket

Ce jeu ne cesse de s'améliorer, les combinaisons lors d'une partie sont multiples (l'ordre d'apparition des 10 cartes change à chaque nouvelle partie), on n’affronte jamais le même adversaire, le changement d'arène permet de se rendre compte des différents paliers validés. Beaucoup de raisons qui font qu'on ne s'en lasse pas facilement.

Comme tout jeu mobile, il est possible de dépenser de l'argent pour évoluer plus vite. Mais ce n'est pas forcément gage de réussite. Vous verrez tout de suite les petites astuces du jeu et comment faire pour faire progresser ses cartes. Les cartes sont récupérées lorsqu'on ouvre des coffres. Il y a le coffre à couronnes, le coffre en bois, le coffre en argent, en or, le coffre magique, le super coffre magique, le coffre géant, le coffre légendaire, le coffre de clan, et les coffres des défis et tournois. Ca fait beaucoup de coffres, donc beaucoup de possibilités pour découvrir des cartes, et aux coffres on peut ajouter les donations faites par les autres joueurs d'un même clan et le "shop".

Et oui, dans Clash Royale comme en Écosse, le clan a son importance. Un clan dynamique est un bon moyen de récupérer les cartes voulues, il suffit de les demander (nombres de cartes et de demandes limités) mais c'est aussi le meilleur moyen d'échanger sur les techniques de jeu et s'améliorer.

Une fois qu'on a suffisamment de cartes d'un personnage on peut le faire évoluer en échange de pièces d'or, (à noter qu'il y a un niveau limite d'évolution : niveau 13 pour les communes, 11 pour les rares, 8 pour les épiques et 5 pour les légendaires).

Carreer opportunities

Pour le début du jeu, plusieurs stratégies sont possibles, soit on souhaite avoir toutes les cartes et dans ce cas, il faut rester le plus possible dans les différentes arènes avant de grimper (car en fonction des arènes des cartes se rajoutent à celles déjà disponibles, ex: il y a 12 cartes disponibles dans le camp entrainement, et 6 dans la première arène, ce qui fait que nous avons accès à 18 cartes différentes pour tous les coffres débloqués en arène 1. En arène 2, 6 nouvelles cartes viennent s'ajouter, soit un total de 24 cartes pour tous les coffres de l'arène 2 et ainsi de suite, jusqu'à l'arène 10). Soit on souhaite grimper en nombre de trophées le plus vite possible, dans ce cas se faire un deck sympa dès le début et ne faire progresser que les cartes qui constituent le deck. Il devient plus fort, plus évolué que ceux de nos adversaires directs et donc permet une victoire plus facile à assurer. Un dernier point mais non des moindres, s'assurer d'avoir toujours suffisamment d'élixir lorsqu'on pose une troupe. L'idée est de ne pas dépenser plus d'élixir que l'adversaire lorsqu'on défend ou attaque. Afin d'éviter de se faire déglinguer sur l'autre côté du jeu.

Yugi Muto tremble face à ce deck

Yugi Muto tremble face à ce deck

Un deck pas trop mal au début, est celui de la photo ci-dessus (flèches, mousquetaire, géant, sorcière, mini-pekka, bombardier, valkyrie et archers). J'aime bien ce deck, même s'il est un peu cher (3.9 d'élixir en coût moyen) car dès que le push est en place, l'adversaire ne peut pas le contrer. Comment mettre en place l'attaque? Le géant, blindé de points de vie, servira de bouclier. Son but est d'avancer autant que faire se peut jusqu'au bâtiment adverse (tour à couronnes ou carte bâtiment). Il avancera donc sans se soucier des troupes, qui tenteront quant à elles d'achever Graup. Nos autres troupes alliées seront en support du Géant et le défendront. Au bout d'un moment l'adversaire se retrouve sans troupe, avec une tour nue et sans défense. Alléchant. Bref, ni une ni deux elle est déglinguée.

Les tactiques sont différentes en fonction des cartes utilisées, du niveau respectif de chacun. Mais idéalement, tout joueur doit avoir un deck de base, qu'il joue tout le temps et n'y apporter que de petites modifications, afin de le maitriser parfaitement et d’être capable d'évoluer et de faire partie des meilleurs joueurs. Pour ma part, suite à un ignoble complot contre mon humble personne, je ne fais pas partie de cette catégorie.

Cet article est assez dithyrambique, mais à part la marelle, Fifa et Age of Empires, rares sont les jeux qui m'ont autant plu.

A très vite les Brigands!

Brigand'âge                           

Publié dans Jeux

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K
Il m’arrive aussi de tuer le temps grâce aux jeux mobiles. D’ailleurs, j’ai récemment découvert cette appli : https://play.google.com/store/apps/details?id=com.virgoplay.prizee.jeux . Il y a plusieurs jeux gratuits qui font passer des moments ludiques. J’ai aussi essayé Clash Royale, mais je stagnais. Du coup, je l’ai un peu mis de côté ces derniers temps. Je m’y remettrais lorsqu’il y aura de nouvelles cartes.
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